23 juni 2001
Voorwoord van werkgroep Congo-Ned
Hieronder publiceren we een document van Belgische niet-goevernementele organisaties naar
aanleiding van het rapport van VN-experts over de illegale exploitatie van Congolese grondstoffen.
De Nederlandse versie van dit document is te vinden op website .
De titel van het document luidt: "GEEN BLOED AAN MIJN GSM"
De actie heeft al als gevolg gehad dat Sabena/Swissair het vervoer van coltan en andere in het VN-rapport genoemde grondstoffen uit Rwanda en Uganda stopgezet heeft.
Werkgroep Congo-Ned overweegt een soortgelijke actie op te zetten. Maar tot op heden zijn ons te weinig gegevens bekend van bedrijven, genoemd in het VN-rapport, die in Nederland coltan importeren.
Het rapport noemt in dit verband: Eaglewings, Veen, Patel Warehouse en Afrimex.
Wie meer over deze bedrijven weet te melden, verzoeken we dit aan ons te berichten.
Daarnaast vragen we ons af of het Nederlandse bedrijf Philips coltan uit Congo verwerkt. Ieder die hier iets over weet, vragen we ons dit te melden.
Zie verder ook op onze website OPINIE de volgende documenten:
"Bloed van Congo kleeft aan mobieltjes", Brief aan de Tweede Kamer n.a.v. VN-rapport over roof van Congolese rijkdommen" en "VN-rapport: antwoord Nederlandse regering onjuist".
PAS DE SANG SUR MON GSM
FACE AU PILLAGE DU CONGO, LE SILENCE DE LA BELGIQUE EST INSOUTENABLE. POUR LE BRISER, ENVOYEZ UN SMS AU 3317!
Le 16 avril dernier, après des semaines de tractations en coulisses, Kofi Annan a (partiellement) rendu public le rapport des experts de l'ONU sur le pillage du Congo. Ce rapport détaille le pillage systématique des ressources de la RDC telles que le diamant, l'or et le bois précieux par les pays en guerre. Le coltan, un minerai contenant un métal utilisé pour la fabrication des GSM, est particulièrement convoité. Parmi les recommandations des experts pour s'attaquer au financement d'une guerre qui a déjà coûté la vie à 2,5 millions de personnes figure un embargo sur le commerce de ces produits avec le Burundi, le Rwanda et l'Ouganda. Mais le Conseil de Sécurité de l'ONU a provisoirement décidé d'ignorer les conclusions et les recommandations des experts. Louis Michel, d'habitude si prompt à réagir, a jusqu'à présent refuser de s'exprimer sur le sujet. Pourtant, selon les experts, la Sabena, Union Minière et d'autres sociétés belges jouent un rôle important dan! s le financement de la guerre par le biais du commerce du coltan. Brisez le silence insoutenable de la Belgique! Participez à l'action "Pas de sang sur mon GSM!"
INFO: RIEN A SIGNALER?
La guerre qui a débuté en août 1998 a déjà coûté la vie à 2,5 millions de Congolais. C'est ce qui ressort de l'enquête menée récemment sur le terrain par l'ONG américaine 'International Rescue Committee' ( www.theIRC.org/mortality.cfm). Dans certaines régions du Sud-Est du Congo occupées par le Rwanda, trois enfants sur quatre meurent de maladie et de malnutrition avant l'âge de deux ans. L'horreur de cette situation n'avait visiblement pas touché les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies le 3 mai dernier lorsqu'ils se sont penchés sur le rapport du panel d'experts sur le pillage du Congo par les Etats belligérants. Ce rapport démontre que le pillage systématique du coltan, de l'or, du bois et des autres ressources du Congo constitue non seulement une source de financement mais également un enjeu important de la guerre. Le Conseil de Sécurité décida cependant de ne pas donner suite aux recommandations des experts, se contentant de demander aux pays in! criminés de mener leurs propres enquêtes et de prendre eux-mêmes des mesures pour mettre fin aux pillages! Ceci alors même que les accusés (en premier l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi, mais également le Zimbabwe, l'Angola et la Namibie) nient toute responsabilité. Qu'en pense la Belgique? Aucune idée! Le Ministre Michel a refusé jusqu'à présent de répondre aux questions des parlementaires et des journalistes sur le rapport. Pourtant, la Sabena et la Sogem, filiale d'Union Minière, ainsi que onze autres sociétés belges sont nommément citées dans le rapport. Grâce à elles et à d'autres acteurs privés, le Rwanda aurait perçu au moins 250 millions de USD (12 milliards de BEF) de l'exportation de coltan pillé. Ces recettes ont été utilisées pour financer la guerre et pour contourner les limites imposées par le FMI et la Banque Mondiale en matière de dépenses militaires, affirment les experts. Cela ne semble pas tracasser outre mesure les libéraux à en juger l'attitude de Pierre C! hevalier (VLD), le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre et ancien Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur. "Trop cher" fut sa réponse à la requête des députés Leen Laenens (Agalev) et Dirk Vander Maelen (SP) d'auditionner les experts des Nations Unies! Quant aux partis francophones, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, leur désintérêt semble total. Et les entreprises impliquées? Sans surprise elles considèrent qu'il n'y a 'rien à signaler'. "Il n'y a absolument rien d'illégal à transporter du coltan", a déclaré le porte-parole de la Sabena. De son côté Union Minière affirme ne faire des affaires "qu'avec des acteurs de bonne foi" sans toutefois expliquer ce que cette expression signifie dans un contexte d'occupation et de verrouillage du commerce du coltan par les militaires rwandais. Ces sociétés belges ne semblent donc guère s'émouvoir du fait qu'elles constituent, selon l'expression des experts, «des maillons essentiels dans une chaîn! e d'exploitation et de continuation de la guerre».
ANALYSE: LE COEUR DU PROBLÈME
Les résultats des mois d'enquête des experts de l'ONU sur le terrain et dans les capitales concernées confirment ce que nos partenaires dans la région affirment depuis longtemps: aujourd'hui, la guerre au Congo tourne principalement autour du contrôle des immenses richesses du pays. C'est là le coeur du problème! Le rapport décrit de près la logistique, et les montages financiers et administratifs mis en oeuvre par le Rwanda et l'Ouganda en vue de l'exploitation systématique de l'Est du pays. Principaux visés: l'élite militaire de ces pays et leurs partenaires du secteur privé. Certains pays donateurs et des institutions comme le FMI et la Banque mondiale sont également pointés du doigt. Ils ont préféré fermer les yeux plutôt que de tirer les conclusions qui s'imposaient des informations qu'ils détenaient, notamment concernant l'accroissement anormal des exportations d'or et de diamant de l'Ouganda et du Rwanda. Le rapport passe également en revue les concession! s minières octroyées par Laurent-Désiré Kabila à des sociétés contrôlées par des personnages-clés du régime zimbabwéen en échange de l'appui militaire de Harare à Kinshasa. Sur l'Angola et la Namibie, par contre, il y a étonnamment peu d'informations dans le rapport. Certains ont utilisé cet argument pour qualifier l'ensemble du rapport de partial. Les experts reconnaissent pourtant eux-mêmes que leur enquête n'est pas complète. De plus, le Conseil de Sécurité avait refusé en janvier d'accéder à la demande des experts de prolonger leur mandat de trois mois.
LES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS
Afin de mettre un terme au cercle vicieux du pillage et de la guerre en RDC, les experts proposent une série de mesures sévères. On peut citer notamment:
- un embargo temporaire sur le commerce du coltan, de l'or, du diamant, du bois et d'autres matières premières avec le Burundi, l'Ouganda et le Rwanda;
- la suspension par le FMI et la Banque mondiale de l'appui budgétaire à ces pays;
- le gel des avoirs des leaders des groupes rebelles et des sociétés qui poursuivent leurs activités liées à l'exploitation illégale du Congo après la publication du rapport;
- le dédommagement des victimes du pillage par les gouvernements responsables.
ET MAINTENANT?
Le 3 mai dernier, le Conseil de Sécurité a réclamé une enquête complémentaire aux experts et a prolongé leur mandat de trois mois. La suite qui sera alors donnée à leurs recommandations dépendra de la pression exercée sur des pays comme le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis pour qu'ils ne ferment plus les yeux sur les crimes à motivation économique commis par leurs alliés en Afrique centrale. Cette pression doit venir en premier lieu des ONG et de l'opinion publique de ces pays. Notre pays a bien sûr également un rôle à jouer pour éviter que les recommandations des experts ne restent lettre morte. Les chances d'une paix durable au Congo seraient dans ce cas très minces à nos yeux. L'aide accordée par la Belgique au Congo ne servira à rien si rien n'est fait pour s'attaquer aux causes du conflit. La Belgique doit faire entendre sa voix aux Nations Unies, au sein des institutions financières internationales et, cela va sans dire, au sein de l'Union européen! ne dont elle va bientôt assumer la présidence. Mais pour cela la Belgique doit d'abord balayer devant sa propre porte. Cela implique, entre autres, une enquête rapide sur l'implication de sociétés belges dans le pillage du Congo et le financement de la guerre et sur les possibilités qu'offre le droit belge de sanctionner ces sociétés. Si MM. Verhofstadt et Michel veulent pouvoir regarder les Congolais droit dans les yeux lors de leur visite à Kinshasa le 30 juin prochain, c'est maintenant qu'il faut agir! (MH)
ACTION: « PAS DE SANG SUR MON GSM! »
La guerre au Congo a déjà coûté la vie à plus de deux millions et demi de personnes. Les experts des Nations Unies ont démontré que le contrôle des immenses richesses du pays est le principal enjeu du conflit. Le commerce du coltan, un minerai employé dans la fabrication de GSM, revêt une importance particulière pour le financement de la guerre. Des sociétés belges sont impliquées dans ce commerce.
Nous demandons:
>· Une enquête parlementaire sur l'implication de sociétés belges dans le pillage du Congo et le financement de la guerre via le commerce du coltan et d'autres matières précieuses.
>· Les initiatives administratives et législatives nécessaires pour mettre un terme à l'implication de sociétés belges dans le commerce des ressources pillées au Congo.
>· Une offensive diplomatique de la Belgique sur tous les fronts (présidence belge du Conseil de l'UE, ONU, Banque mondiale, FMI) en vue de la mise en oeuvre des recommandations des experts des Nations Unies:
>- embargo temporaire notamment sur le commerce de coltan, de bois, d'or et de diamant avec les pays en guerre au Congo,
>- suspension de toute aide budgétaire aux Etats impliqués dans le pillage,
>- dédommagement des victimes du pillage.
Soutenez-vous ces demandes? Participez à notre action!
Envoyez à l'aide de votre GSM un message SMS avec la mention "PAS DE SANG SUR MON GSM!" et votre NOM au numéro 3317. Collez également l'autocollant de l'action sur votre GSM et demandez aux autres d'en faire autant! L'action débute le lundi 11 juin. Nous ferons une première évaluation le 29 juin, la veille de l'anniversaire de l'indépendance du Congo. Ce jour-là, le Premier Ministre Guy Verhofstadt et le Ministre des Affaires étrangères Louis Michel partiront pour Kinshasa. Nous ferons en sorte que vos messages leur parviennent avant qu'ils ne montent dans l'avion. Nous adresserons également une copie de tous les messages aux membres des Commissions des Affaires étrangères de la Chambre et du Sénat et aux sociétés belges citées dans le rapport des Nations Unies.
10 BEF/Message. Vous n'avez pas de GSM ou vous êtes abonné à Orange ? Votre ordinateur contient également du coltan! Soutenez notre action par un e-mail adressé à gsm@ngonet.be. Pour les dernières infos sur cette action: www.ngonet.be
LES ORGANISATIONS SUIVANTES SOUTIENNENT CETTE ACTION:
CNCD - Caritas Secours International - Oxfam Solidarité - Entraide & Fraternité - Solidarité Mondiale - Solidarité Socialiste - 11.11.11/Koepel van de Vlaamse Noord-Zuidbeweging
Broederlijk Delen - Pax Christi Vlaanderen -Vredeseilanden - ACT - CDI Bwamanda - LAI - Foncaba - Missio - Protos