LES MILITAIRES RWANDAIS ET BURUNDAIS S'EMBOURBENT AU SUD-KIVU
23
Oct
2000
La tension est toujours vive dans le Sud-Kivu
après la mort de
Monseigneur Kataliko, l'archévêque de Bukavu. Les troupes rwando
burundaises toujours déployées
dans les grands centres. L'on se souviendra qu'à l'annonce du décès de
l'archévêque, comme si les
Rwandais se reprochaient quelques choses, 3000 (trois mille) militaires de
l'APR avaient été envoyés
à Bukavu et dans les environs pour des raisons semble-t-il, de sécurité.
C'est de justesse qu'on a même
évité le pire le jour de l'enterrement du prélat catholique. Les étudiants
de Bukavu avaient
heureusement, réussi à calmer les esprits et à demander à la population
inconsolable de ne pas
répondre à la provocation. Une semaine après , quatre (4) camions pleins de
militaires de l'APR ont
pris la route de Bunyakiri (route Bukavu-Kisangani) où selon les rwandais,
il fallait en finir avec les mai
mai. Les burundais faisaient la même chose à Uvira où ils prétendent
pourchasser les forces du
FDD-CNDD. C'était sans compter avec la détermination des éléments des
Forces d'auto-défense
populaire qui ont tout simplement anéanti la soldatesque rwandaise.
Radio-Kigali a reconnu la mort
de deux grands officiers de l'APR dans la bataille de BUNYAKIRI-HOMBO où
plus de 600 (six-cents)
militaires rwandais ont perdu la vie. Sur la route d'Uvira, les Burundais
ont connu des pertes enormes
et les troupes de l'APR venues à leur secours, ont été taillées en pièces
entre LEMERA et
KAMANYOLA. Les mai mai ont ainsi après la victoire sur ces forces
d'agresssion, pris le contrôle des
axes routiers: BUKAVU-NGOMO-UVIRA et BUKAVU-BUNYAKIRI-HOMBO-ITEBERO. Ces
victoires des
FAP-mai mai ne sont qu'un avant-goût de vastes opérations que ces
combattants de la liberté veulent
mener pour la libération totale de l'Est de la RDC sous occupation du
Rwanda, du Burundi et de
l'Ouganda. C'est donc un avertissement donné à Kigali, Bujumbura et Kampala
qui s'obstinent a
continuer la guerre au Congo.
Au Rwanda, c'est la montée de la colère populaire. Les gens ne s'expliquent pas l'obstination de KAGAME et pensent qu'il aurait perdu la tête devant les millions de dollars qu'il tire de ses aventures en RDC. Beaucoup de familles ayant perdu leurs enfants dans cette guerre sont inconsolables et n'hesitent pas à maudire KAGAME et sa clique au pouvoir à Kigali. Alois MUNYAMPIRWA est l'un de ses parents qui pleurent leurs fils restés sur le champ de bataille à Bunyakiri. C'est avec amertume qu'il parle du Congo qui l'a accueilli comme refugié en 1961. Il a dit en sanglottant que les militaires de KAGAME vont se casser la gueule dans le bourbier du Kivu. Il prie pour que cette guerre puisse se terminer afin que les populations de la région fassent la paix et vivent en harmonie.
Il va plus loin en souhaitant que les foudres du ciel tombent
sur KAGAME et
MUSEVENI, auteurs des malheurs qui frappent aujourd'hui les Tutsi.
MUNYAMPIRWA sait peut-être
lui, lire les signes de temps. Il a compris qu'il fallait se sauver avant
que la furie des cieux ne tombe sur
le pays de mille collines… Quand le feu atteint la tête, les épaules ne
doivent pas rire dit la sagessse
africaine. Qui a oublié le lâche assassinat de plus de 40 officiers
congolais le 4 Août 1998 à l'aéroport
de Bukavu (KAVUMO) quelques jours seulement après l'occupation du Sud-Kivu
par les troupes
d'agression venues du Rwanda. L'histoire retient que c'est sous
l'instigation de certains sujets rwandais
commis à de hautes fonctions à Bukavu que ce massacre a été accompli. On
oubliera jamais les
manoeuvres de Benjamin SERUKIZA, MUTWARE,André GIFOTA, Docteur RUNYAMBO,
DUGU,
Commandant MACHUMU et même la complicité de quelques congolais comme
TSHAPUL,
ONDEKANE, Bob NGOY, MUDUMBI,MALEKERA, etc dans l'exécution de ces dignes
fils du Congo qui
ont versé leur sang parce qu'ils avaient refusé de cautionner l'agression
de notre pays par les forces
etrangères.
André GIFOTA, colonel APR autoproclamé Directeur provincial de
l'office congolais de
contrôle, a été le grand initiateur du plan maccabre d'assassinat de ces
officiers congolais. Il se serait
même vanté après le carnage de Kavumo, d'avoir liquidé des imbéciles qui
voulaient empêcher aux
rwandais de
réaliser l'annexion du Kivu.
André GIFOTA avait oublié cette exhortation
du sage
africain: ne rit jamais quand la mort frappe chez le voisin. Il a
aujourd'hui décidé de suivre cette voie
obligée pour tous les humains. Il est mort comme il est venu ce 18 Octobre
00; mais ironie du sort,
on lui a refuse le repos en terre rwandaise où pourtant, il a fait ses
armes et contribué à hisser
KAGAME au pouvoir. Kigali l'a condamné à rester au Congo où il repose au
cimétière de KALERE
près du camp de la BRALIMA-BUKAVU. C'est un message que Kagame a voulu
faire passer à tous ces
badauds banyamulenge qui l'avaient aidé à hisser la banière du FPR à Kigali
et qui sont devenus très
encombrants pour lui. Qu'ils creuvent au Congo et qu'ils ne pensent plus
revenir au Rwanda! Pauvres
brébis tutsi qui ont accepté de prendre les armes contre les congolais qui
les ont accueillis et
nourris.
Qu'est-ce qui leur reste à faire? A Kigali comme à Bujumbura, on ne
veut pas d'eux! Ils sont
tout simplement en train de devenir de véritables apatrides appelés à errer
ça et là dans le monde!
Sauront-ils approcher encore les congolais qu'ils ont spoliés, blessés et
massacrés? Auront-ils le
courage de s'agenouiller et de demander pardon pour les maux qu'ils ont
causés à la nation
congolaise? Qu'ils osent toujours…il faut qu'ils sachent les règles du jeu…
De toutes les façons, les congolais ne les précipiteront pas dans le lac. Le génocide est rwandais! Les congolais ne connaissent pas l'odeur de sang. Ils sont généreux et savent pardonner. Mais ici, il faut que ces rwandais acceptent de reconnaître qu'ils sont chez autrui et qu'ils n'ont pas de droit au Kivu. C'est simple comme toujours!
Cependant l'on se demande au Kivu si le Rwanda ne veut pas
faire condamner ces
familles banyamulenge. Comment interpréter les razzias et autres pillages
et tueries que les militaires
de l'APR continuent à opérer au Sud-Kivu. Entre le 17 et le 18 octobre
2000, plusieurs localités du
territoire de Kabare ont été visitées par ces bandits de l'APR qui ont tout
emporté (vaches, chèvres,
moutons. Poules, etc.). CHIRUNGA, BUGOBE et BUSHWIRA, des villages ayant
deja été le théâtre
des opérations des troupes rwandaises, ont été
complétement pillés. La même chose s'est passée à LUHWINDJA où de jeunes
filles
ont été emportées au Rwanda. La soeur de l'abbé BASHIMBE de l'archidiocèse
de Bukavu est parmi
les victimes et sa famille n'a toujours pas de ses nouvelles. L'on se
demande alors au Kivu si la paix
peut se négocier avec le Rwanda!
L'on se trompe quand on dit que Paul
KAGAME veut revenir à la
raison ou qu'il subit des pressions de la part de ses maîtres en Occident!
Il est tout simplement loin de
comprendre qu'en déclenchant la guerre au congo, il condamnait son propre
pays à la disparition
comme nation libre. KAGAME est un personnage sadique et malicieux qui ne
voit que son pouvoir. Il
ne peut comprendre que le langage des armes car dans sa vie, il n'a vécu
que par les armes. En
perdant le 3/4 de son armée et s'embourbant au Kivu, KAGAME cherche comment
sauver la face
devant la désolation qui sécoue plusieurs familles au Rwanda. Il patoge à
l'ensemble de son frere
Pierre BUYOYA, comme qui dirait que Pierre et Paul ne font qu'une même
folie. Et à côté de Lucifer
faisant le larron à Kampala, il faut craindre le pire pour ces voisins
ingrats…Mais comme on aime le
dire chez les FAR-mai mai, c'est seulement en administrant une bonne raclée
a KAGAME, BUYOYA
et MUSEVENI qu'il y aura la paix et la véritable réconciliation des coeurs
en Afrique des Grands lacs.
RDC: Des détenus torturés, dénonce Amnesty. Le bureau d'Afrique centrale d'Amnesty International, a indiqué lundi que quatre hommes actuellement détenus en territoire rebelle, à l'est de la RDC, ont été torturés. Il y a de bonnes raisons de craindre qu'on les envoie au Rwanda et qu'ils disparaissent là bas. Dans un communiqué, cette équipe d'Amnesty a indiqué que Karume Chisirika, qui est détenu à la Direction provinciale de sécurité et de renseignements (DSR) du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), avait subi des tortures et avait été battu avec une barre en fer. K. Chisirika avait également subi des tortures d'ordre psychologique: on l'avait conduit dans un cimetière en pleine nuit et on avait menacé de le tuer s'il ne signait pas une confession, a expliqué l'équipe d'Amnesty. La deuxième personne, Jean-Pierre Busingisi, est actuellement détenue par la Police spéciale de recherche et de surveillance (PSRS) tandis que les deux autres hommes, Omer Kamoso, et Deogratias Mbalabala, sont incarcérés au camp militaire de Sato à Bukavu, dans l'est de la RDC, où ils ont été gravement maltraités. Le RCD aurait menacé de les transférer au Rwanda dans des centres de détention militaire, où il serait probablement très difficile de les retrouver. Les détenus transférés au Rwanda dans ces conditions ont parfois disparu, a indiqué l'équipe d'Amnesty. Ces quatre hommes ont été arrêtés à Bukavu le 28 septembre par des représentants officiels du RCD-Goma, sur la foi d'accusations selon lesquelles ils auraient été impliqués dans une attaque à la grenade lancée le 26 août dernier sur la place du marché de Bukavu au cours de laquelle 10 personnes ont été tuées. Cette attaque a été attribuée à la milice Mayi-Mayi, mais le RCD a affirmé que ces quatre hommes avaient aidé les suspects à préparer cet attentat. Quelques sources locales ont prétendu en revanche que cette attaque étaient le fait des soldats rwandais, a fait savoir l'équipe.
(from: mayi-mayi, forwarded by CercleInternationalSolidair, http://www.solidarityvoice.org