* Congo (RDC).

Provinces agricoles sous pression

Les trois provinces qui ont toujours approvisionne Kinshasa, sont actuellement surexploitees en raison de la guerre, et les stocks risquent de s'epuiser, avertit la FAO. Dans son dernier bulletin sur la securite alimentaire, l'organisme indique que l'insecurite et d'autres facteurs ont limite l'acheminement des produits de ces regions vers la capitale.

De meme, la guerre a interrompu la campagne dans la province du Bas-Congo et les exportations locales vers Brazzaville ont augmente.

Bandundu, la seule zone produisant pour la population de Kinshasa qui soit restee en pleine activite, doit maintenant satisfaire aussi la demande des Kasai, et on ne sait pas combien de temps encore la province sera en mesure d'approvisionner serieusement la capitale. La situation risque d'amener les cultivateurs de ces provinces a vendre l'integralite de leurs recoltes, sans conserver ce qu'il leur faut pour leur propre consommation, ni comme semences pour la prochaine campagne, signale encore le bulletin.

D'autre part, la Croix-Rouge a revele, la semaine derniere, la presence dans le Bas-Congo de 80.000 refugies provenant de l'Angola et du Congo-Brazzaville.
(D'apres IRIN, Nairobi, 30 mars 1999)

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Rapport de l'Asadho

Le 26 mars, l'Association africaine de defense des droits de l'homme (Asadho) a presente son rapport annuel sur la situation au Congo-Kinshasa, intitule Le pouvoir a tout prix. Repression systematique et impunite.

En 1998, l'Asadho a recense "une cinquantaine de massacres", dont certains ont coute la vie a plusieurs centaines de civils tues a la machette ou mitrailles.

"80% de ces massacres ont ete commis par les rebelles et leurs allies, les armees du Rwanda et de l'Ouganda; un peu plus de 10% par l'armee congolaise et le reste par des milices", a explique Guillaume Ngefa, le president de l'association.

"On est loin du Kosovo. Nous ne sommes pas des Blancs a proximite. Il y a deux poids et deux mesures", a-t-il regrette.

Dans tout le pays l'Asadho, affilie a la Federation internationale des ligues des droits de l'homme, est contrainte au travail clandestin.
(D'apres Liberation, France, 27 mars 1999)