Je suis convaincu que Mbandaka veut le changement. Je viens de constater, de vivre la chaleur depuis que nous sommes arrivés avant hier et personne ne va de nouveau mentir pour dire que Mbandaka est hostile au régime du changement. C'est pourquoi nous sommes venus ici d'abord vous saluer et travailler avec mon gouvernement pour voir dans quelle mesure on peut apporter les solutions rapides aux problèmes que vous affrontez de l'arrièrisme social de Mbandaka. Nous sommes convaincus que le gouvernement de salut public doit travailler pour amener des investisseurs, des gens qui veulent apporter des capitaux ici pour créer l'emploi et développer la région. C'est de ça que vous avez besoin.
Nous pensons aussi que même ceux qui avaient volé beaucoup d'argent et qui restent à Kinshasa, et qui sont d'ailleurs originaires d'ici doivent rentrer participer à la reconstruction de Mbandaka.
Je crois que c'est important. C'est l'argent volé au peuple, à votre pays. Qu'ils viennent reconstruire les routes qui sont complètement négligées. Cet argent ne leur appartient pas. Ils ne doivent pas passer le temps à Kinshasa où il n' y a rien. Ils vivent en buvant de la soupe, alors qu' il y a beaucoup de travail ici dans le cadre de la reconstruction.
Lorsqu' ils vont venir ici, parce qu'on va les obliger à rentrer ici, ces messieurs, nous allons leur donner beaucoup de facilités. C'est à dire lorsqu'ils investissent ici on leur donne une période de grâce de dix ans, sans payer les taxes d'investissements. C'est pour qu'ils viennent aider à reconstruire les routes, les ponts; à reconstruire les plantations qui sont nombreuses ici. Et enfin vous avez besoin d'eux pour qu'ils participent à la reconstruction comme tout le monde.
Nous pensons qu'en faisant cela avec nos propres frères, ils vont se repentir parce qu'ils ont commis un grand crime : la paupérisation de tout le peuple. Alors comment vont-ils réparer ça, si ce n'est en venant s'intégrer au milieu de ce peuple appauvri? Ce qu'ils sont entrain de cacher un peu partout pour faire leur bonheur, qu'ils mettent cela dans la reconstruction: que les routes se reconstruisent et que la vie soit une vie décente pour tout le monde. C'est ce que veut le gouvernement de salut public.
La politique de ce pays sera faite désormais par beaucoup d'entre vous. La vieille classe politique doit aller en congé.
Oui, c'est tout à fait regrettable. Beaucoup sont en fuite parce qu'ils ont appartenu à l'autre armée. Nous voulons que tous entrent. Le soldat des anciennes FAZ connaît bien qu'on l'a utilisé comme un vélo pour gagner la course.
Mais ceux qui ont monté le vélo se sont ceux là qui se sont enrichis sur son dos. C'était un exploité comme tout le peuple d'ailleurs. Ils se sont servis des soldats pour terroriser le peuple, pour leur permettre de piller, mais, est-ce qu'ils ont enrichi les soldats ? Non! Ils sont devenus aussi pauvres que vous-mêmes. C'est pourquoi il faut leur dire de rentrer ici. C'est chez nous. Où est-ce qu'ils vont ? à Bangui? Ce n'est pas chez nous. Dans les pays désertiques ? Qu'est ce qu'ils vont trouver là bas ? Dites-leur de rentrer ici, de ne pas faire de petits complots, de perdre le temps inutilement. Le peuple a pris le pouvoir, c'est fini ! Ils ne vont plus le reprendre.
Après tout, vous-mêmes, vous voyez, vous êtes pour le changement. Alors je ne vois pas ce qu'ils vont faire. Nous avons une grande armée, nous sommes très bien équipés, le peuple derrière nous. IL est donc impensable d'imaginer que quelques individus qui ont pillé et qui perdent leur temps à tromper les autres qu'ils vont venir arracher un quelconque pouvoir ici. C'est faux ! Dites-leur de venir devant les autorités, de confesser leurs forfaits et d'intégrer la société civile. C'est tout ce que nous voulons. Il n' y a pas de punition que nous réservons à ces messieurs là.
( Au ministre ):
Expliquez le projet pour qu'ils comprennent, car ils ont besoin du courant
électrique. ( intervention en lingala du ministre de l'énergie ).
" Ils verront bientôt des poteaux passer dans les villages
pour le transport du courant. Ce n'est pas parce que le courant a manqué. C 'est
dans le plan triennal de modernisation de notre pays ".
Ils n'ont pas de l'eau potable, très saine pour la vie, ils n'en n'ont pas !
Naturellement il y a beaucoup de chômeurs, des gens sans travail. Le problème de Mbandaka, il est à multifacettes. Et moi, je suis venu avec mon gouvernement pour travailler, pour chercher des solutions à ces tas de problèmes le plus rapidement qu'il faut. Vous ne connaissez pas ce que nous avons fait mais nous venons de le dire: vous devez espérer qu'il y aura certainement un changement dans notre vie sociale.
Je sais que le commandant de la 21e brigade m'a parlé des relations entre le peuple et les forces armées. Il n'est pas très content de certains agissements de ses hommes de troupe et craint le ressentiment de certains citoyens qui pensent que l'autre armée partie était la leur. Et celle qui est venue après ce n'est pas leur armée. Pourtant il y a pas mal d'enfants de Mbandaka dans cette armée, dans celle qui est arrivée. Nous pensons que l'armée doit travailler pour améliorer les conditions, les rapports avec le peuple. Mais aussi, il faut cesser d'avoir des ressentiments inutiles, injustifiés, je ne crois pas que l'armée actuelle est une armée d'occupation. Elle n'occupe personne, elle est chez elle, elle doit rester chez elle.
Et voilà. Le commandant a dit merci et moi je dois vous dire aussi merci parce que vous vous entendez bien, le peuple et son armée. L'ennemi ne va pas passer. La paix, grâce à cette paix là, les investisseurs viendront ici, qu'ils soient Congolais ou étrangers. Vous avez besoin de la paix. Vous avez besoin de la paix pour que le développement puisse se réaliser dans la province de l'Equateur. Et pour que la paix puisse durer, l'armée et le peuple doivent s'entendre, doivent combattre le même ennemi: le mensonge, la rumeur, l'intoxication, la désinformation qui essayeront de créer une psychose de panique en répendant le bruit selon lequel quelques individus viendraient de quelque part pour chasser les soit - disant occupants qui sont venus on ne sait d'où. Mais moi je vous dis que vous devez vous entendre avec les soldats des F.A.C. parce que ce sont vos enfants et vos frères.
Et je pense que cela est important pour le peuple de savoir pourquoi tous les pays étrangers sont coalisés contre la RDC actuellement. C'est tout simplement parce que nous avons refusé d'avoir des maîtres, des patrons. Nous décidons tout nous-mêmes. Ce n'était pas la coutume politique de ce pays.
Je pense que c'est important. Je disais pour le peuple que ce pays pour se développer a besoin de sa souveraineté.
C'est ainsi que vous allez créer votre bonheur. Quand les dirigeants sont des espions et des agents des étrangers, je vous avoue, vous n'aurez pas de belles routes ici. Vous n'aurez rien. Mais si les dirigeants sont des patriotes, vous aurez à reconstruire ce pays très rapidement. Or, il se fait que nous sommes des patriotes. Et ce n'est que notre peuple qui doit nous aimer. Et les anciens patrons, les anciens dirigeants du Congo ont raison de nous détester. C'est leur droit.
Il me reste à vous dire au revoir. Je suis une fois encore très heureux de la réception, de la musique traditionnelle des troupes folkloriques. Je les ai vues. J'ai même invité certains pour venir à Kinshasa afin que le 17 mai on les voie là-bas. Les autres viendront après pare que c'est important de faire connaître notre culture à beaucoup de chefs d'Etat qui viendront là-bas. Je suis très heureux en vous quittant.
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