La population de ce territoire, qui se trouve depuis le 2 août dernier, sous la coupe des rebelles rwando-ougando-congo-benyamulenge, subit leurs sévices. Ces sévices sont désormais quotidiennement et courageusement dénoncés par les organismes de la société civile congolaise, par les associations des jeunes du Sud Kivu et par les familles des victimes.
Après le tristement célèbre
massacre de Kasika (à 48 km au sud-ouest de Bukavu), on a retrouvé 326
corps le long du Fleuve Rushima, 138 à Luvungi, 547 à Bwegera (une fosse
commune) et 43 au centre de Mwenga.
Les viols de jeunes filles et les
disparitions sont aussi fréquents.
«A Bukavu, le chef lieu du Kivu
méridional, les rebelles enlèvent les personnes durant la nuit pour les
emmener au Rwanda et on ne les revoit plus », ont confié à la MISNA, des
interlocuteurs soucieux de garder l’anonymat.
A Kasika, le village entier a été littéralement anéanti par les rebelles rwandais. Un millier de personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont été retrouvées mortes dans des conditions atroces.