REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

DIRECTION DE LA COMMUNICATION

SOMMET DES CHEFS D'ETAT SUR LA SOLIDARITE ET LE DEVELOPPEMENT DANS LA SOUS-REGION DES GRANDS LACS

Commission Presse & Information

Kinshasa, le 9 mai 1998

Communiqué de presse

La République Démocratique du Congo invite les Chefs d'Etat Africains à un sommet sur la Solidarité et le Développement

Kinshasa, le 8 mai 1998 - Dans une initiative visant à mettre fin de façon durable aux conflits qui ont si durement affecté les populations de la sous-région des Grands Lacs, le Président de la République Démocratique du Congo, son Excellence Mzee Laurent-Désiré Kabila, a invité les Chefs d'Etat des pays du Continent Africain suivants:
la République du Congo, la République du Burundi, la République Rwandaise, la République de l'Ouganda, la République Unie de Tanzanie, La République Sud-Africaine, la République Centrafricaine, la République de l'Angola, la République Gabonaise, la République de l'Ethiopie, l'Etat de l'Erythrée, la République du Kenya, la République de Zambie, la République de Zimbabwe, la République de Mozambique, la République de Namibie, ainsi que de hauts responsables du système des Nations Unies, de l'OUA, de l'Union Européenne, de la Banque Africaine de Développement et de la CEPGL à prendre part à un Sommet sur le thème "Solidarité et Développement".

Ce Sommet aura lieu à Kinshasa, le 15 et 16 mai 1998. Il sera précédé par une rencontre des Ministres des Affaires Etrangères, le 14 mai, et par des réunions d'experts, les 12 et 13 mai, à l'Hôtel Inter Continental de Kinshasa. Ces rencontres visent, d'une part, à mettre un terme au climat de tension permanent ayant prévalu dans la sous-région, en visant l'adoption des mesures pour une sécurité et une stabilité accrues et, d'autre part, à relancer le développement économique dans des domaines tels que les infrastructures, l'agriculture et le commerce.

Pour plus de détails sur le Sommet des Chefs d'Etat:
Les Dirigeants africains et particulierement ceux de la sous-Region des Grands Lacs, ainsi que tous les hommes epris de paix se preoccupent de la persistance des tensions et de la violence dans cette partie du continent. Ils notent que cette situation dangereuse avait entraine d'enormes pertes envies humaines, la destruction des infrastructures de base et des souffrances indicibles pour les populations, y compris un deplacement massif de refugies qui a provoque des degats incalculables a l'environnement.

L'insecurite persistante, en passe de devenir cyclique, voire structurelle dans la Sous-Region annihile tout effort de developpement que fournissent les Gouvernements et les peuples des Grands Lacs, en deput de leurs resssources naturelles considerables.

Une des manifestations incontestables de cette crise dnas les Grands Lacs procede de la proliferation d'armes et des mines antipersonnels aupres des bandes armees. Et la Communaute Internationale ne semble nullement se preoccuper de cette situation alors qu'elle presente l'avantage de bien controler toutes les sources pourvoyeuses de ces engins de mort mis a la disposition des groupes incontrolables.

A ce jour, aucune resolution, aucune decision, aucune mesure, aucun effort, aucun mécanisme efficace n'a été pris par cette Communauté Internationale pour juguler cette prolifération nocive d'armes de guerre dans la Sous-Région des Grands-Lacs. On conviendra également que les problèmes socio-politiques, les difficultés économiques, les problèmes des réfugiés et des personnes déplacées exacerbent les tensions à l'intérieur des Etats et entre les Etats.

Depuis 1994 à ce jour, des sommes colossales ont été consenties sous prétexte de venir à bout de la crise dans la Sous-Région des Grands-Lacs. Très tôt, des lacunes et insuffisances ont vite apparu, notamment l'absence d'une vision commune et globale de la crise, l'éparpillement des ressources limitées entre plusieurs actions et l'absence d'un mécanisme de suivi de la part de tous les intervenants dans la Sous-Région. Aucun discours de paix, de dialogue, de réconciliation, n'a pu accompagner ces efforts financiers qui peuvent être considérés désormais comme un véritable gaspillage.

Le Chef de l'Etat Congolais, conscient de ses responsabilités et tenant compte de la position géographique de son pays, se sent concerné au premier Chef pour la recherche d'une paix durable. C'est à ce titre qu'il convie ses pairs africains en général et ceux de la Sous-Région en particulier en vue d'examiner ensemble les voies et moyens pour trouver des mécanismes permettant de rétablir la sécurité dans la région par des moyens pacifiques, en ayant une vision commune et globale.
Il est convaincu que la paix durable dans la région des Grands-Lacs passe par le dialogue, la réconciliation, la réinsertion économique et sociale des réfugiés et surtout la mise en place d'une structure régionale ad hoc, capable d'organiser et de contrôler les mouvements des populations quel que soit leur statut et de leur garantir la sécurité et la réintégration.

L'objectif premier visé par la Conférence de Kinshasa consiste à changer désormais l'approche de la crise dans la Sous-Région des Grands-Lacs.
Par ailleurs, il a été démontré que toutes les tentatives, tous les efforts consentis depuis plus de quatre ans, malgré le support financier énorme de la Communauté Internationale, n'ont point été porteurs de solution durable. Il faut, désormais, s'accommoder avec le langage de la paix durable, du dialogue, de réconciliation, du bien-être social de toutes les couches victimes de l'intolérance dans la Sous-Région. C'est cette vision que le Président de la République, Mzee Laurent-Désiré Kabila, voudrait partager avec ses pairs conviés à Kinshasa. C'est par cette stratégie que la Sous-Région et avec elle, le Congo Démocratique, pourrait véritablement s'émanciper des pesanteurs néocolonialistes qui n'ont comme seul but que le maintien de la Sous-Région dans une situation de précarité et donc de non-gouvernance.

Le Chef de l'Etat est habité par la conviction que seule une paix durable, fruit des efforts des Africains eux-mêmes, rendra possible le développement dans la région. Ce dernier soutient, comme postulat, que les efforts fournis par chaque pays du Continent s'inscrivent dans un processus d'intégration économique Sous-Régionale.

La Conférence "Solidarité et Développement " qui se tiendra à Kinshasa est en relief avec les dispositions majeures de la Déclaration commune du Sommet d'Entebbe qui met l'accent sur l'impérieuse nécessité d'édifier des rapports confiants et sereins entre les Etats de la Région, pour renforcer et placer au cour de nos liens, les vertus de solidarité, de fraternité et de tolérance, privilégiant le dialogue et la convergence des économies pour une dynamique du codéveloppement sous-régionnal.

Telecel : (00243) 8802511, 8802389, 8802260, 8802125, 8802122
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Conseiller
Dominique SAKOMBI INONGO
Président de la Commission Info & Presse