Communiqué de presse de la RDC sur la dislocation des agresseurs

Depuis le week-end dernier, on observe des mouvements de dislocation dans les rangs des agresseurs rwandais et ougandais qui ont imposé la guerre à la République Démocratique du Congo. Poussés par un sursaut de patriotisme, on a en effet constaté à Bukavu que depuis le week-end dernier, tous les soldats congolais abusivement entraînés dans cette guerre d'agression, ont déposé leurs armes pour rejoindre la population civile dans la Commune de Kadutu. Là-bas, la population civile observait déjà une résistance farouche aux envahisseurs rwandais et ougandais. Cet acte de bravoure des soldats congolais a poussé les agresseurs à se réfugier dans la commune d'Ibanda, à 3 km de la frontière avec le Rwanda.

L'on croit savoir que la raison qui explique l'attitude de nos compatriotes soldats momentanément égarés soit consécutive à l'appel lancé par le Chef d'état-major général a.i. des Forces Armées Congolaises demandant aux soldats congolais de déposer les armes et de rejoindre les rangs des FAC.

Cette attitude s'explique aussi suite au comportement des populations de Kinshasa, de Lubumbashi et autres qui se sont mobilisées pour combattre les agresseurs en mettant sur pied des comités d'autodéfense populaire.

Suite à cette défection des soldats congolais des rangs des agresseurs, leur chef Ondekane a dû faire en catastrophe un déplacement à Bukavu soi-disant pour expliquer aux troupes le sens de ce qu'ils appellent " la révolution ".

Mais sur place à Bukavu, Ondekane est traité par les soldats congolais et la population de "négrier, vendu à la solde des Rwandais et Ougandais ". L'attitude patriote des soldats de Bukavu a même eu un effet d'entraînement notamment à Butembo (Nord-Kivu) où l'on n'observe plus que la présence des troupes rwandaises et ougandaises.

Quant à la situation qui prévaut à Kalemie (Katanga), les échanges de tirs enregistrés lundi et mardi derniers sont consécutifs à une totale confusion qui s'est installée dans les rangs des agresseurs. Un avion s'y était en effet rendu pour soustraire de ces positions uniquement les officiers rwandais et ougandais. Cela a suscité un refus catégorique des soldats congolais. D'où les échanges de coups de feu entre agresseurs. Désormais la dislocation dans leurs rangs est à l'ordre du jour.

Fait à Kinshasa, le 03 septembre 1998

Service de presse du ministère de l'Information et Presse.